Réforme du CPF 2025–2027 : ce que vous devez savoir

financement formation

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Depuis 2024, le paysage de la formation professionnelle continue de se transformer. Pour les organismes de formation, il est devenu essentiel de comprendre et d’anticiper les nouvelles orientations du Compte Personnel de Formation (CPF)fixées pour la période 2025–2027.

Une nouvelle ère pour le Compte Personnel de Formation

En 2024, l’instauration d’un reste à charge obligatoire pour les bénéficiaires du CPF a marqué un tournant. Dès 2025, ce montant est révisé à 102,23 €, avec des exonérations pour certains publics : demandeurs d’emploi, personnes en situation de travail pénible, victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles.

Ce reste à charge s’inscrit dans une logique de responsabilisation et de maîtrise des budgets publics, alors que l’enveloppe allouée au CPF est réduite de 500 millions d’euros, passant d’environ 2 milliards en 2024 à 1,5 milliard en 2025.

Vers un CPF mieux ciblé : formations certifiantes et secteurs prioritaires

Le catalogue des formations CPF a été revu. Il privilégie désormais les secteurs dits “en tension”, afin de mieux répondre aux besoins du marché du travail :

  • Santé et soins

  • Transport

  • BTP

  • Logistique

  • Agroalimentaire

  • Industries spécialisées

L’objectif : financer des formations qualifiantes débouchant sur des emplois concrets. En revanche, les formations non certifiantes sont désormais restreintes, en particulier pour les créateurs et repreneurs d’entreprise.

Nouveaux abondements CPF : plus de contrôle pour les employeurs

Depuis avril 2025, un décret réforme les modalités d’alimentation des comptes CPF :

  • L’État, les régions, les employeurs et les partenaires sociaux peuvent abonder les comptes CPF de manière ciblée.

  • Ces abondements concernent uniquement les formations certifiantes.

  • Les employeurs peuvent désormais définir les formations éligibles, les délais d’inscription, et orienter les dotations selon leurs besoins internes.

Ce système permet aux entreprises d’aligner leur stratégie de formation avec leurs enjeux RH, tout en garantissant au salarié la maîtrise de son CPF.

Lutte contre la fraude et obligation Qualiopi

Les contrôles sur les organismes de formation sont renforcés en 2025 pour lutter contre les fraudes au CPF. La certification Qualiopi, déjà obligatoire depuis 2022, reste un prérequis indispensable. Les renouvellements sont toutefois coûteux et chronophages, ce qui accentue la pression sur les plus petits organismes.

Perspectives 2026–2027 : quelles évolutions à prévoir pour le CPF ?

Plusieurs pistes de réforme sont actuellement étudiées, sans être encore officialisées :

  • Limiter le CPF à des usages strictement professionnels.

  • Financer intégralement certaines formations jugées prioritaires.

  • Restreindre l’offre de formations aux seules formations certifiantes.

Ces changements pourraient encore complexifier l’accès à la formation, mais aussi ouvrir de nouvelles opportunités aux acteurs innovants du secteur.

Comment s’adapter en tant qu’organisme de formation ?

Face à ces évolutions, les centres de formation doivent :

  • Rester à jour sur les textes officiels et décrets CPF.

  • Proposer des formations certifiantes, éligibles et alignées avec les besoins du marché de l’emploi.

  • Structurer leur offre autour des secteurs en tension.

  • Accompagner les entreprises dans la mise en place de cofinancements et d’abondements.

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